samedi 10 décembre 2011

Le Lézard Rouge de Metlaoui - Gafsa


Le Lézard rouge est le nom donné à un train touristique de Tunisie parcourant les gorges de Selja, un canyon aux parois abruptes au centre duquel coule l'oued Selja. Le départ se fait à la gare de Métlaoui (ville située entre Tozeur et Gafsa) dans le centre-ouest du pays, le train parcourant ensuite 43 kilomètres sur une portion empruntée par les trains miniers évacuant les phosphates.
Construit aux ateliers de Rouvain en 1910, par la société Dyle et Bacalon (France), ce train est à l'origine réservé au transport du bey de Tunis et de sa cour. Il est alors composé d'une voiture pour le bey, d'une voiture pour la cour, d'une voiture-restaurant et de deux fourgons accueillant les bagages. La voiture beylicale est transformée dans les ateliers de la Compagnie fermière des chemins de fer tunisiens à Sidi Fathallah, en 1922, en vue de son adaptation au réseau tunisien à voie métrique.
Histoire:
Carte du tracé entre Métlaoui et Redeyef avec les gorges de Selja marquées en rouge
Ainsi qu'il sied à un véhicule royal, son aménagement et sa décoration sont d'une richesse, d'un confort et d'un raffinement extrêmes : boiseries, veloursgrenat, marqueterie, revêtements de sol et cuivre l'inscrivent dans la ligne des grands trains du début du xxe siècle tels que l'Orient-Express, le Train bleu ou l'Étoile du nord.
Durant son illustre carrière, le train sert aux trois derniers souverains husseinites (Ali Ier PachaMoncef Bey et Lamine Bey) ainsi qu'à de nombreuses personnalités étrangères hôtes de la Tunisie. Symbole d'une époque révolue et supplanté par la voiture individuelle, d'un usage plus discret, le train beylical se trouve remisé sur une voie de garage pendant de longues années.
Ce n'est qu'en avril 1974 que, sous l'appellation de Lézard rouge, il reprend du service à la suite d'une convention conclue entre la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) et la société Transtours qui l'affecte, pendant une courte période, à la desserte d'un circuit touristique entre Tunis et Tozeur avec une halte à El Jem pour permettre aux passagers la visite de son amphithéâtre. Après une révision technique et un réaménagement, le Lézard rouge est à nouveau remis en circulation en 1984 et exploité de manière intensive mais, cette fois, sur le tronçon du réseau reliant Métlaoui à Redeyef (construit entre1906 et 1907), un circuit traversant les gorges de Selja.

Train[modifier]

Wagon du Lézard rouge
Une locomotive diesel tracte une rame composée de six voitures peintes en un rouge royal, munies d'un bandeau jaune or souligné de noir qui court le long de ses flancs où les noms de Lézard rouge et de train touristique sont inscrits en arabe et en français de chaque côté, tandis que le sigle de la SNCFT est gravé dans une plaque de bronze.
Le train touristique se compose d'une voiture-salon, d'une voiture-bar et de quatre voitures confortables dont deux de première classe.

Informations pratiques

Le train, d'une capacité de 116 places, accueille presque quotidiennement les passagers en gare de Métlaoui pour un départ à 10 h-10 h 30. Il les conduit à la découverte des gorges de Selja (canyon inaccessible en temps normal) en 1 h 45 environ. L'adjonction de wagons supplémentaires ainsi que l'organisation d'un simulacre d'attaque du train, à la façon de Lawrence d'Arabie, peuvent être proposées aux groupes de touristes.

LA VILLE DE GAFSA DELAISSEE PAR LE TOURISME



Avec plus de 6 millions d’arrivées, plus de 33 millions de nuitées en 2005 et une part de 8%
du PIB, le tourisme est le secteur clé de l’économie tunisienne. En effet, la Tunisie dépense
plus de 300 millions de dinars (321 millions CHF) chaque année pour satisfaire sa clientèle
et répondre aux besoins et exigences de celle-ci.
Le tourisme tunisien c’est tout d’abord le balnéaire, mais c’est aussi le culturel et le tourisme
saharien. Depuis quelques années, la Tunisie a investi beaucoup afin de développer l’offre
touristique dans le sud du pays, qui se destine aux circuits dans les oasis et dans le désert.
Cependant, on observe un déséquilibre. En effet, certaines destinations ont bénéficié
d’investissements et d’un développement touristique plus important que d’autres.
Parmi les destinations délaissées, on trouve la ville de Gafsa. Cette oasis située à 80 km au
nord de Tozeur sur la route qui relie le nord du pays au sud,  ne bénéficie, pour l’instant,  que
d’un tourisme de passage, et pourtant elle possède de multiples richesses, tant au niveau de
son histoire que de son patrimoine culturel, qui mériteraient que l’on s’y attarde plus
longuement.
Le bureau d’études de l’Office National du Tourisme Tunisien à Tunis, effectue actuellement
une étude, car la Tunisie désire développer l’offre touristique de Gafsa et exploiter ses
richesses de manière adéquate et optimale.
Gafsa ne se destine pas à un tourisme de masse, car elle perdrait tout son charme et toute
sa richesse, mais plutôt à un tourisme durable, social et culturel, qui ait un minimum
d’impacts négatifs et un maximum d’impacts positifs.
Cette ville possède déjà tous les ingrédients nécessaires à un tourisme de qualité, des
modes d’hébergement et des infrastructures de bonne qualité, des activités et attractions
touristiques en grand nombre, et elle bénéficie d’un accès facile. C’est une ville riche de
culture, de traditions et de coutumes dont le client à beaucoup à apprendre, cependant ses
richesses ne sont pas mises en valeur …
Ce travail vise à développer un nouveau concept et une nouvelle offre pour un tourisme qui
permette de vivre la réalité de la ville.

Musée archéologique de Gafsa


Il est situé au cœur de la ville ancienne, juste en face des « piscines romaines » qu’il surplombe de quelques degrés dans un décor patiné par les siècles. Ici ont été regroupées les pièces archéologiques provenant de la ville elle-même, de ses environs et du reste du gouvernorat.
Qui dit Gafsa, dit « capsien », cette civilisation qui, vers le Ve millénaire, a négocié un virage majeur dans l’histoire de la civilisation en Afrique du Nord. Aussi, n’est-il pas étonnant que la préhistoire tienne dans ce musée une place de choix avec divers outils en silex et en pierre taillée ou encore en os ouvragé ; avec, aussi, des représentations humaines et animales et des manifestations matérielles de vie spirituelle. On peut utilement compléter la visite de ce département par celle, dans un autre quartier de la ville, de la dernière « escargotière » sauvée de la destruction, un tumulus d’époque préhistorique constitué d’épais dépôts de cendres mêlés à des éclats de silex et des coquilles d’escargots (ces gastéropodes étant l’un des principaux mets les plus couramment consommés à l’ère capsienne).
L’autre aile du musée accueille des collections remontant à l’époque romaine.
N’oublions pas que Capsa était un poste avancé sur le limes et, à ce titre, le siège d’une forte garnison commandée par des chefs militaires de haut rang. Objets usuels, parures, pièces de monnaie, sculptures et mosaïques constituent l’essentiel de ces collections dont l’une des pièces maîtresses est incontestablement ce très grand pavement en mosaïque figurant toutes les étapes des jeux du cirque.


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